Les techniques d'AMP

L'insémination intra-utérine

Principe

L'insémination intra-utérine consiste à déposer dans le corps utérin une préparation de spermatozoïdes. Cette technique permet également l'utilisation de spermatozoïdes de donneur. Si l'indication est bien posée, il s'agit de la technique la plus simple de l'AMP pour obtenir une grossesse.

L'insémination est réalisée en période pré-ovulatoire. La patiente bénéficie bien souvent d'une stimulation de l'ovulation, qui permet d'obtenir, couplé à cette technique d'insémination, de meilleurs résultats qu'en cycle spontané.

Résultats

Le taux de grossesse par insémination intra-utérine se situe entre 10 et 15 %.

En France, la CPAM autorise jusqu'à 6 cycles d'insémination. Statistiquement, ces 6 cycles permettront à 1 couple sur 2 d'obtenir la grossesse désirée.

Risques

Les principaux risques de l'insémination intra-utérine sont liés à la stimulation de l'ovulation :

  • grossesse multiple, liée à la présence de plusieurs follicules ;
  • syndrome d'hyperstimulation ovarienne, se manifestant par des douleurs et une augmentation du volume de l'abdomen ;

Un suivi médical rapproché permet de limiter considérablement la survenue de ces effets indésirables.

Vers le haut

La fécondation in-vitro

Principe

Le grand principe de la fécondation in vitro est une fécondation à l'extérieur du corps de la femme, dans un milieu de culture aux caractéristiques proches de celles des trompes. Pour parvenir à cette fécondation, on utilise classiquement les gamètes des conjoints, mais l'utilisation de spermatozoïdes ou d'ovules de donneurs est également possible.

Après stimulation des ovaires par un traitement inducteur de l'ovulation associé à un traitement agoniste ou antagoniste de l'hypophyse, l'ovulation est déclenchée médicalement. La ponction des ovaires a lieu 36 heures environ après le déclenchement, sous anesthésie locale ou plus souvent générale. Le gynécologue ponctionne les follicules ovariens par voie vaginale, guidé par l'échographie. Le liquide folliculaire obtenu est ensuite analysé par le laboratoire afin d'en extraire les complexes cumulo-ovocytaires, c'est à dire les ovocytes entourés des cellules du cumulus oophorus.

Deux techniques de mise en fécondation de l'ovocyte sont ensuite possibles, selon le type d'infertilité :

  • la fécondation in vitro classique : plusieurs milliers de spermatozoïdes optimisés sont mis au contact direct d'un ovocyte, dans une micro-goutte de milieu de culture ;
  • l'ICSI (Intra Cytoplasmic Sperm Injection) : injection d'un spermatozoïde à l'intérieur de chaque ovocyte, à l'aide d'un microscope muni d'un système de micro-injection.

Après 24H environ de culture en micro-gouttes, dans des conditions de température et de gaz adaptées, chaque ovocyte est observé au microscope, afin de rechercher des signes de fécondation (présence de 2 pronucléi et 2 globules polaires).

L'ovocyte fécondé, ou zygote est ensuite maintenu en culture pendant 24H à 5 jours, jusqu'à l'obtention d'un embryon qui pourra être transféré dans l'utérus de la patiente (source image :  Site fivfrance.com).

Le transfert embryonnaire est donc réalisé classiquement 48H à 5 ou 6 jours après la ponction des ovaires. Un ou 2 embryons est/sont transféré(s) par le gynécologue dans l'utérus de la patiente. Ce transfert peut parfois être décalé pour raison médicale. Il est possible de cryoconserver les éventuels embryons surnuméraires dans l'azote liquide.

Les embryons cryoconservés pourront ensuite faire l'objet d'un transfert secondaire, après décongélation, et ainsi éviter à la patiente une nouvelle ponction.

Résultats

En France, toutes indications et âges confondus, le pourcentage de chance d'obtenir une grossesse est de 23% environ par ponction et de 25% par transfert d'embryon(s).
Les patientes plus jeunes et certaines indications ciblées donnent des meilleurs résultats.
Fumer et boire du café en excès peut avoir une incidence significative sur le taux de grossesse en FIV.

Risques

Lors de la stimulation ovarienne, il peut y avoir un risque d'hyperstimulation. C'est une réponse ovarienne excessive.

Elle est rare et se manifeste par des douleurs dans le bas du ventre avec une augmentation du volume de l'abdomen. Cela peut être associé, ou non à des nausées, des vomissements et à une prise de poids. La survenue de ce type de symptômes doit amener la patiente à consulter immédiatement.

Toute technique de fécondation in vitro s'accompagne d'un risque de grossesse multiple proportionnel au nombre d'embryons transférés.

Actuellement, l'objectif est de diminuer le nombre d'embryons transférés, afin de diminuer ces grossesses multiples, exposées à de nombreux risques (prématurité, grossesse à risque, etc.). Ce principe est proposé dans un cadre bien précis d'âge de la patiente, de rang de tentative et de qualité embryonnaire, afin de ne pas diminuer les chances de grossesse.

Les grossesses extra-utérines, les fausses couches précoces ou tardives existent en FIV, dans des proportions comparables à celles d'une grossesse spontanée. Enfin, on sait aujourd'hui, que le taux de malformations congénitales est très voisin en fécondation in vitro classique et en fécondation naturelle.

D'autres complications exceptionnelles peuvent survenir lors de la ponction des follicules ou du transfert des embryons.

Vers le haut